L’île Maurice, condamné à progresser.

Le discours du budget de Xavier-Luc Duval, Ministre des Finances, annonce un avenir des plus prometteurs pour l’île Maurice.  Le Ministre, élu deux fois de suite ‘Meilleur Ministre des Finances Africain’nous a présenté une vision très intéressante du gouvernement.  Les dirigeants expriment une vision de l’île Maurice de demain, tout en donnant leur considération aux enjeux et réalités du moment.  Bien évidemment, tous les commentaires ne sont pas positifs, chacun ayant sa façon de voir les choses. Objectivement, moi, je ne pense pas qu’il est temps de prendre des risques inutiles en essayer de prédire l’avenir. Cet avenir, il faut la construire – et le discours du budget, à mon humble avis, va dans ce sens.

Je n’irai pas (au risque de vous décevoir) dans les détails et les chiffres, mais j’essaierai de vous faire un petit survol, stratégique peut-être, des points saillants de ce discours.

L’île Maurice est classée parmi les meilleures destinations d’affaires de ce monde (http://www.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/mauritius/).  Avec l’introduction du Business Facilitation Act 2006 et la création du Board of Investment,  l’environnement des affaires a connu un lifting important.  L’île Maurice se présente dès lors comme une juridiction d’affaires avant-gardiste. Les procédures de création et de gestion des entreprises sont assouplies, sans pour autant négliger les garde-fous nécessaires pour préserver l’intégrité et la crédibilité du pays. Tout étranger qui veut s’installer à l’île Maurice pour y investir ou travailler, peut le faire à travers une série de procédures souples et rapides.

Pari réussi - sauf pour les mauvaises langues (et les journalistes étrangers en mal de sensation). L’île Maurice ouvre ses portes aux investisseurs étrangers mais aussi aux détenteurs de compétences. 

Il faut se dire que les secteurs public et privé ont travaillé dans le même souffle pour promouvoir cette nouvelle île Maurice.  Bien que l’Etat a mis en place les structures et les loi-cadre essentiels, le succès n’aurait pas été au rendez-vous sans la participation des cabinets de gestion, des consultants en affaires, des opérateurs de service financiers, des banques, et bien d’autres acteurs. 

Au vu de ce succès retentissant, et bien des fois sujet à controverse (présentant l’île comme un paradis-fiscal, qu’elle n’est pas),tout le pays s’est mieux conscientisé sur cette ouverture et ses bienfaits. Notre population a déjà connu une ‘révolution’ similaire avec l’introduction du tourisme.  Partager nos plages, nos restaurants ou nos routes avec les gens venus d’ailleurs ne nous a jamais posé des problèmes. Le mauricien aime cela, il aime accueillir, il aime recevoir. Certains escrocs en profitent, c’est vrai, mais ça c’est la nature humaine…pas simplement mauricienne, n’est-ce pas ?  

Le même principe s’est appliqué lors de l’ouverture de notre pays en tant que destination des affaires.  L’entrepreneur mauricien n’a jamais démontré une quelconque xénophobie envers les investisseurs étrangers. Des concurrents dans bien des cas, pourtant.  En bref, toute l’île Maurice comprend l’importance des investisseurs et travailleurs étrangers. 

Fort de ce succès et des retombés positifs, le gouvernement mauricien vient affirmer, dans son dernier discours du budget, des mesures additionnelles pour encourager les investisseurs à s’installer sur l’île.  La grande question des investisseurs et des expatriés, depuis longtemps, reste l’accès à l’immobilier.  Il nous a fallu beaucoup de temps pour trouver la bonne formule. Le Non-Citizens (Property Restriction Act) est la loi-mère qui gouverne l’acquisition et la détention des biens immobiliers par les étrangers.  Cette loi est très restrictive et protège la petite superficie de notre île contre la pression des Dollars et des Euros. Voyant le vif intérêt des étrangers dans l’immobilier mauricien, les plans RES / IRS furent introduits.  Des villas de luxe à la portée de ceux qui peuvent se les offrir…à la clé (pour des achats de plus de USD500,000) la résidence permanente.

Mais cela n’était pas suffisant car il fallait aussi traiter les envies de ceux qui se sont installé, qui ont investi leur argent ou compétences, sans pour autant être capable d’acheter des villas des luxes.

Dans son dernier discours du budget, le Ministre des Finances annonce un plan ingénieux. Les investisseurs détenant un permis de séjour et les expatriés touchant plus de USD3000 de salaire mensuels peuvent désormais acheter un appartement se trouvant dans un immeuble de deux étages au moins. Cette mesure répond parfaitement à la demande de ceux qui passe leurs vies à l’île Maurice et qui n’avaient pas de possibilité de devenir propriétaires de leurs habitations.  De l’autre côté, en limitant l’achat dans ce type de propriété, le gouvernement protège aussi les mauriciens contre la flambée de prix de l’immobilier – les terrains et autres maisons ne seront pas touchés par l’effet des devises étrangères. C’est pour cette raison que je qualifie cette mesure d’ingénieuse.

Autre mesure qui confirme la position du gouvernement : la résidence permanente. Avant, pour obtenir sa résidence permanente, il fallait obéir certaines conditions sélectives ou encore acheter des villas de luxe de plus de USD500,000. Paradoxe : on n’obtient pas la résidence permanente en investissant cette même somme dans la création d’une entreprise sur l’île. Paradoxe éliminée !  Désormais on peut avoir la résidence permanente de 10 ans si on investi USD500,000 dans un secteur éligible. 

Une dernière petite amélioration : l’âge des enfants dépendants passe de 18 à 24 ans. 

Je ne peux pas malheureusement m’attarder sur toutes les mesures annoncées par le Ministre des Finances, vous aurez certainement des analyses économiques et financières très précises à travers la presse mauricienne sur internet.  Toutefois, je me mets à votre entière disposition pour répondre à vos questions ou vous conseiller sur les avantages d’investir ou de s’installer à l’île Maurice.

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